Photographe plasticienne, née en 1969, Rachel vit et travaille à Paris.
Elle réalise ses premiers autoportraits en 2005.
Le travail créatif de Rachel Locatelli est une pérennisation de l’éphémère, un regard de miroir. Il lui faut la poésie, l’intimisme, la petite note énigmatique de la différence. Il lui faut le mystère, l’image intérieure, l’imaginaire de la pensée.
Elle écarte le facile et le séducteur, elle ne cède à aucune concession. Elle joue avec la solitude, le silence, l’énigme. Elle joue avec le cri. Elle se coupe du monde extérieur, masque les effets lumineux parasites et se met en scène, grimant ici une main, là un bras, une partie du buste, du ventre, du visage… Elle estompe pour mieux rendre visible ce qui ne l’est pas.
Son travail mise sans cesse sur la déstructuration de l’autoportrait. C’est un questionnement permanent entre ce qui est ou ce qui n’est pas, entre signifiant ou signifié. Tout n’est qu’interrogation des fragments de vie, des stratifications de corps. Il faut restituer la part invisible, recomposer l’imaginaire. Il faut voir différemment, s’imprégner de l’inconnu, ne pas s’attacher à la ressemblance, se fondre à l’émotion, au ressenti…
Rachel Locatelli tisse secrètement sa toile pour mieux se libérer, fragmente son corps pour mieux retrouver son identité, brise l’image pour mieux éclairer l’intimité de son paysage intérieur.
Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts & des Lettres.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts & des Lettres.